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PASSE POUR CEUX-CI !
les truffes d’Adonis[1] qui décorent le pied
de cet arbuste. Mais elle a grand soin, à ce
jeu, de ne pas pousser avec Belamour les
choses aussi loin qu’il s’en pique avec elle.
Il convient que le jouvenceau, destiné et de
service, ne perde rien de ses moyens. Célestine,
au contraire, verse libéralement
cette rosée de vie que les gens qu’elle dégoûte
ne sont pas dignes qu’on répande
pour eux, mais que savourent comme un
nectar ces élus fervents à qui la reconnaissante
Vénus fait trouver de tant de façons
les cieux sur la terre. C’est lorsqu’il finit
cette pieuse manière de lui sacrifier que
survient le vicomte.
- ↑ On connaît sans doute la fable ingénieuse dont
voici l’extrait en deux lignes : “ Vénus, au désespoir,
enterre le plus précieux fragment de son cher Adonis
au pied d’un cerisier. „ De là les truffes et leur stimulante
propriété ; de là cette forme intéressante et fidèle
de la cerise, fruit charmant que j’ai vu plusieurs de nos
jolies naturalistes ne pouvoir porter à la bouche, les
unes sans sourire, les autres sans rougir…
(Le Rédacteur.)