monde de Belamour, se trousse et montre
aussi la sienne : elles sont toutes deux à
portée d’une glace et réfléchies dans une
autre). — Regarde, mon polisson, ces deux
messieurs que nous voyons là ne sont-ils
pas également ronds, également frais, appétissants ?
à ton âge heureux, n’est-on pas
une jolie fille, quand toutefois on a le bonheur
d’être joli ? Et puis que répliquer au
caprice, quand il dit : Cela me plaît ? Quant
à moi, je sens que si j’étais homme tu y
passerais tout de suite.
Belamour. — Eh bien ! j’ai l’honneur de l’être, moi… Je vais donc… (Il se dispose à la coucher sur un meuble.)
Célestine (s’opposant). — Allons, soyez sage : vous savez ce qui vous est prescrit. Il faut de la bonne foi dans les traités…
Belamour (tendrement). — Mais voyez donc !
Célestine. — Oui, je vois là quelque chose de très-persuasif, assurément, mais je sais me posséder, moi,… finissons ! (Avec sévérité.) Allons, monsieur, rengainez votre compliment. (On conçoit ce qu’il en coûte à Belamour de voir refuser quelque chose de