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LES APHRODITES


l’éponge a joué son rôle. On la renfile, mais c’est avec une variation qui fait que…

La Comtesse (s’écrie en riant). — Sacrebleu ! tout est ici pour le mieux, autrement le cyclope aurait l’œil crevé ! Soit fait ainsi qu’il est requis…

Et puis elle joue des hanches de si bonne grâce, que l’auteur de la trahison ne peut douter qu’il lui soit pardonné. La petite folle allonge un bras et postillonne l’hercule Trottignac. Il n’a nullement besoin de cet accessoire, mais il le tolère, parce qu’il suppose que la galerie y trouve du plaisir. C’est ainsi que jusqu’à l’heure du dîner Trottignac tient sa Fringante en haleine. Quant à la comtesse, traitée comme un canon, on ne fait avec elle que charger, tirer, écouvillonner, recharger, décharger, etc. L’un n’est pas plutôt ôté que l’autre est mis[1]. Quatre vigoureux bostangis font, à tour de rôle, les frais de cette tenue. C’est dans un moment de quiproquo entre ces messieurs que mons Belamour, purificateur, a placé, comme je l’ai dit, son petit mot, mais à l’autre oreille, ne se sentant pas digne de

  1. Uno avulso non déficit alter.