Page:Nerciat - Les Aphrodites, 1864.djvu/414

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
40
LES APHRODITES


Cependant l’infortuné Scheimpfreich, dès qu’il a pu recouvrer un peu de connaissance, a cru voir dans son malheur une juste punition de son ancien parjure. Voulant réparer sa faute autant que possible, il a fait des dispositions tout à l’avantage d’Eulalie, et d’avance il a prié le prince de recevoir pour elle, avec une cassette de bijoux de grand prix, une forte somme en or et en plusieurs billets au porteur ou lettres de change revêtues des formes nécessaires pour que la belle baronne puisse en toucher le montant.

Cette aventure met madame Durut dans le cas de courir chez le prince ; heureusement elle le rencontre comme il rentrait pour faire sa toilette.


CHEZ LE PRINCE.

Le Prince. — Déjà ! Tu as donc des ailes, ou tout au moins un ballon, ma chère Durut : il n’y a pas une heure qu’on est parti pour te porter ma lettre. (Ils pénètrent en parlant jusqu’au fond d’un appartement dont la dernière pièce est un joli boudoir.)