faisait-il rien, mais si fait bien moi. L’ordinaire
de la maison ne pouvait me suffire :
je consultai là-dessus le révérend père Baudard,
notre confesseur. Quand ce saint
homme se fut assuré que mon mari ne
pouvait me nourrir mieux, et que cependant
je ne l’étais pas assez, il prit sur lui de se
sacrifier pour nous, et s’arrangea pour
ajouter à ma pitance une demi-portion,
toutefois me recommandant bien le secret,
de peur d’humilier mon cher petit homme,
et m’assurant d’ailleurs qu’il n’y avait plus
de péché, puisque la nécessité forçait à
pareille chose : de même, disait-il, qu’à la
guerre il n’y a plus de meurtres, parce que
les lois autorisent alors le guerrier à répandre
le sang. J’avais donc la même dispense
pour faire ce qui pour une autre qui
aurait pu s’en passer aurait été un grand
péché mortel…
Madame de Valcreux. — Fort bien ! c’est-à-dire qu’entre le mari et le confesseur tu te trouvais, en douceur, baisée près de six fois par jour…
Madame de Montchaud. — Hélas ! oui ; sur ce pied, je tuais le temps ; mais par