société. Dans une pièce plus grande était
une table de pharaon, les dames aimant
assez généralement tous les jeux où l’on
fait des cornes. En moins d’une demi-heure,
l’attirail du banquet avait entièrement
disparu. Une vive lumière éclatait
pour lors dans toute la rotonde. Le bruit
des instruments de bal appelait les amateurs
de danse ; ils y accoururent, il y en
eut constamment assez pour que, pendant
quatre heures, le bal ne languît pas une
minute. On dansait, on allait, on venait.
Tous les boudoirs étaient ouverts. On souriait
de voir telle danseuse plus agitée lorsqu’elle
venait de se rafraîchir qu’elle ne
l’était en quittant la danse. Certaines fringantes,
telles que mesdames de Troumutin,
de Malepine, de Confort, de Pompamour,
de Vadouze, de Chaudpertuis[1], etc., faisaient
perpétuellement la navette, dansant
avec ménagement, cependant paraissant à
la fin accablées de fatigue. Quoiqu’en général
le défaut des Aphrodites ne soit pas
d’être caustiques, quelques espiègles ne
- ↑ Leurs portraits arriveront à mesure qu’elles figureront dans des scènes particulières.