aimés. Il se tient pour dit que, comme le
feu brûle et l’eau mouille, la baronne
aimante, électrise et confit ses amants ; il
savoure à longs traits les délices d’une
jouissance d’un genre absolument neuf
pour lui. Après quoi, de l’impression qu’a
faite le caractère que la baronne a déployé
dans son dernier entretien, et de celle qui
naît de son inexplicable charme, il résulte
chez le prince une indulgence et même une
sorte d’intérêt pour cette femme singulière
à laquelle il croyait d’abord n’être dû que
du mépris. Comme ce n’est jamais la baronne
qui rompt la première des nœuds
aussi doux que ceux qui l’attachent en ce
moment, le prince, qui, sans se piquer d’être
un Boutavant, un Mâlejeu, ne laisse cependant
pas d’être fort amateur, profite de
la fixité de la baronne et la travaille une
seconde fois. C’est surtout alors qu’il se
confirme dans tous les bons sentiments
qu’elle vient, à si peu de frais, de lui inspirer.
Vers le moment de la clôture, il lui fait
les plus tendres caresses, et lui jure de demeurer
écrit, pour jamais, sur la liste de
ses plus fervents sacrificateurs. “ Accepté, „
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LES APHRODITES