madame voulait permettre, je lui offrirais
pour aujourd’hui le service d’un nouveau
venu…
La Duchesse. — De quelque sot encore ?
Madame Durut (saluant). — C’est mon neveu ; il est tout neuf, à la vérité, pas au fait du service des bains ; j’ose cependant me flatter qu’il contenterait madame.
La Duchesse. — Cela a-t-il un peu de figure, de tournure ?
Madame Durut (souriant). — Il n’est pas mal. Au reste, il arrive de province ce matin, et la fatigue du voyage fait un peu de tort à ses agréments naturels ;… mais…
La Duchesse (avec impatience). — En voilà dix fois de trop ! (Avec ironie.) Les agréments naturels du neveu de madame Durut, voilà de l’intéressant au moins ! Pauvre petit enfant gâté ! Monsieur votre neveu, délicieux personnage, a fait une longue course ? Il est fatigué ? Eh bien, madame Durut, qu’il se délasse et recouvre à loisir ses agréments naturels !
Madame Durut. — Fort bien ; je n’avais garde d’interrompre cette tirade d’orgueil et d’humeur d’une dame de cour à qui l’on manque de parole.