ment accueilli par madame de Troubouillant
Pinefière étonna madame de
Cognefort qui, n’ayant pas l’honneur de le
connaître et ne voyant qu’un blanc-bec,
avait mis à son début certain air de demi-intérêt
qu’un moins bon enfant aurait pu
prendre en mauvaise part. Mais comme
bientôt il parut digne qu’on déployât avec
lui tous ses talents, la chère dame se mit à
le travailler en maîtresse. Quant à l’arrangement
dont il s’agissait entre la petite
duchesse et Boutavant, il y eut bien d’abord
quelque difficulté. La duchesse prétendait
que le pari, comme affaire d’argent, ne
l’intéressait pas assez pour qu’elle se laissât
estropier ; qu’ainsi elle ne pouvait affronter
l’énorme outil de ce monsieur. La contestation
fut assez vive pour que les maréchales,
Célestine et Fringante, fussent obligées de
connaître du cas. Célestine emporta d’emblée
les trois quarts de la peur de la duchesse
en lui rappelant que, huit jours
auparavant, elle avait subi dom Ribaudin[1],
- ↑ Un très-recommandable ex-abbé de l’ordre de Cîteaux, à qui la Révolution a tout fait perdre, excepté son terrible mérite, avec lequel il se console, où il peut, des étranges malheurs arrivés à ces bons descendants de saint Bernard.