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LES APHRODITES


Ce cortége fait d’abord un tour entier. Lorsque les musiciens se retrouvent à portée de l’entrée principale, ils tournent à droite, comme pour sortir, mais ils restent dans le passage et continuent de jouer. Les pages et demoiselles[1] poursuivent leur marche jusqu’à ce que chaque couple (de même pour les champions) ait atteint l’avantageuse qu’indique son numéro, ce qui ramène Fanfan et Chonchon, madame de Troubouillant et Limefort jusqu’à la première avantageuse outre-passée au premier

    années ni à la laideur, ayant d’ailleurs dans les yeux on ne sait quel charme qui produit des miracles sur certains individus jusque-là condamnés à ne plus se sentir renaître, cette étonnante créature a été une trouvaille pour madame Durut. Fringante n’a pas, à beaucoup près, l’intelligence et le liant de Célestine, mais elle répare ce désavantage par un zèle qui se conçoit à peine et dont chaque jour madame Durut entend répéter l’éloge. Fringante, un peu moins en chair que Célestine, est aussi un peu plus grande. Ces dignes collègues s’aiment avec tendresse, et s’évertuent à l’envi pour la plus grande prospérité de l’établissement.

  1. Ici ces qualifications sont une plaisanterie : on désigne chez madame Durut cette jeunesse domestique par le nom de camilles. Les garçons sont camillons, les filles camillonnes. Les gens instruits savent que ces dénominations ne sont pas de pure fantaisie : “ Camilli et camillæ, ita dicebantur ministri et ministræ impuberes in sacris. „