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LES APHRODITES


une croix de deux jambes satinées, etc. ; mais ce n’est pas avec tout ce badinage paresseux qu’on tape, en deux heures, sept vigoureux coups sujets à la preuve. Voici enfin le moment de savoir si nos sept couples les fourniront[1]. „

On entend d’un peu loin des instruments à vent exécutant la marche des Mariages samnites, de Grétry. Cette musique s’approche ; Zoé paraît à la tête de huit nègres qui sont les musiciens. Zoé, agitant un gros tambour de basque, marque le pas et la mesure avec autant de grâce que de précision. Elle est nue, sauf une draperie de taffetas ponceau, pittoresquement jetée autour des hanches et qui finit à trois doigts du genou. Cette écharpe forme à gauche un nœud bouffant dont les deux bouts sont garnis d’une haute dentelle d’argent. Zoé n’a de plus que des brodequins d’entrelacs de ruban blanc et argent, des bracelets, à la hauteur du téton, et un collier du même ruban, avec une toque bouillonnée de gaze d’argent et une touffe élevée de plumes cou-

  1. Fin de l’extrait.