la belle marquise. Elles s’unissent pour un
fixe baiser, qui devient plus ardent à mesure
du désir plus irrité par une cessation momentanée
du mouvement du doigt incendiaire.
Finir ainsi n’aurait pas fait le
compte de l’expert autant qu’amoureux
jouvenceau. Cette ruse galante à tout l’effet
possible : la marquise, après avoir frappé
plusieurs coups très-vifs sur le lit, comme
d’impatience ou de regret de sa faiblesse,
porte avec pétulance une main à la ceinture
du pantalon déjà déboutonné par un
invisible soin du fripon d’Alfonse. Cet intéressant
boute-joie, qu’on connaît, s’élance
au-devant de la plus jolie main du monde,
l’étonne et la brûle. De l’autre main, la
marquise, hors d’elle-même, écarte avec
une lascive fureur tout ce qui la couvrait…
et…
La Marquise. — Foutre ! s’écrie-t-elle, mets-le donc[1], adorable fou, puisqu’on ne peut pas se soustraire à son étoile !
- ↑ Je déteste (comme sans doute tous les lecteurs délicats) ces malheureux moments où des femmes dont on a la meilleure opinion, et qui ont été bien élevées, s’abaissent aux indécences, à la brutalité du plus ignoble vulgaire… Je prie les gens d’esprit et ceux qui auront