Alfonse. — Mais c’est un excellent sujet, bien bon officier… Nous l’avons tous regretté.
La Marquise. — Vous connaît-il ?
Alfonse. — Peut-être, madame.
La Marquise. — Il vous remettrait donc, s’il vous voyait ?
Alfonse. — Peut-être que non ; nous sommes tant de dragons ! Ces messieurs ne connaissent pas tout le monde.
La Marquise. — Enfin, voilà que vous parlez comme un homme raisonnable.
Alfonse. — À la bonne heure, madame ; mais aussi ne suis-je pas dans mon état naturel.
La Marquise (avec un peu d’art). — Eh bien, je suis donc folle de laisser ainsi dans vos mains la mienne, que vous brûlez ? Laissez-moi !
Alfonse. — Je ne puis, madame.
La Marquise. — Vous ne pouvez me rendre ma main ?
Alfonse. — C’est ma folie. Quand, par accident, il m’arrive de m’accrocher à une jolie femme, mes nerfs se roidissent, mes muscles se contractent, il faut des choses