Page:Nerciat - Les Aphrodites, 1864.djvu/166

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
154
LES APHRODITES


voit monter et s’élever hors du plancher comme une guérite, qui est toute la caisse dans laquelle le pauvre Gascon s’est enfoncé. Bientôt cette machine est au niveau du sol. Un des flancs est à claire-voie de barreaux tournés, distants l’un de l’autre de sept pouces. Mons Trottignac a commencé de se rassurer quand il a senti qu’il remontait et quand ses premiers regards ont été frappés d’une beauté qui n’a nullement l’air d’en vouloir à sa vie. Ce n’est pas sans une extrême difficulté que Célestine réprime l’envie d’éclater de rire que lui cause le contraste de la tournure tapageuse du prisonnier avec son air glacé d’effroi. D’ailleurs, l’homme que nous avons décrit n’est pas un objet ordinaire pour une jeune folle qui n’a jamais vu de Gascon si complétement du cru. (Le commis s’est retiré.)

Célestine. — Je suis fâchée, monsieur, que les usages de cette maison se combinant mal avec la vivacité qui paraît vous être propre, il en soit résulté des choses dont en effet vous n’ayez pas lieu de vous louer ; mais soyez persuadé qu’ici vous êtes en parfaite sûreté. Votre intérêt propre est