Page:Nerciat - Les Aphrodites, 1864.djvu/148

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
136
LES APHRODITES


traîne sur son sein, le dévore de baisers, affranchit de toutes ses entraves le boute-joie bouillant d’impatience et d’ardeur, et d’une main palpitante de lubrique fureur se le plante… non brusquement (il n’y aurait pas moyen, à moins d’en être déchirée), mais avec toutes les tournures qui peuvent hâter le bonheur d’héberger un visiteur aussi recommandable. Il n’est pas encore totalement intronisé, que déjà des flots de vie ont frappé la voûte du sanctuaire des voluptés ; mais ce n’est qu’un à-compte fortuit de tout ce que cette union va faire naître de délices. Un second sacrifice succède sans nuance au premier, et tout de suite un troisième, plus doux, plus savouré des deux parts, créant de nouveaux plaisirs, fait tomber enfin ces dignes athlètes dans une délirante agonie. Que de soupirs échangés qui frappent jusqu’au fond de la poitrine ! que de mots enchanteurs ! que de palpitations, d’étreintes, de bonds, que cha-

    Orientaux une pratique qui ne pouvait, au surplus, être connue nulle part sans y être adoptée et maintenue avec ferveur.

     (Note du censeur, maître de la Société des Antiquités de C…)