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LES APHRODITES


aujourd’hui comme si, tout de bon, vous aviez envie de nous tenir parole.

Limecœur. — Quel bien en résulterait-il ?

Madame Durut. — D’abord je ne serai pas compromise. Ensuite que, peut-être, tout naturellement la dame en question vous ouvrira quelque porte par où vous pourrez décemment échapper. Car enfin vous n’êtes encore ni visité, ni essayé. Toutes les apparences sont en votre faveur, je l’avoue, mais nous avons sous la main tant de gens qui conviennent admirablement pour notre objet…

Limecœur. — Il y aurait moyen, ce me semble, de donner à l’arrangement projeté des formes moins humiliantes pour un homme de mon état…

Madame Durut. — Oh ! nous baisons bien les mains à votre état, mais c’est de quoi nous nous foutons[1], entre nous…

Limecœur. — Ne serait-il pas bien naturel, au lieu de ces tournures qui assimilent un galant homme à un cheval mar-

  1. Nous sommes convenu, une fois pour toutes, avec le lecteur, que madame Durut a son franc parler.