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LES APHRODITES

Madame Durut (à Loulou). — Ah ! c’est donc toi, petit fripon, qui…

Loulou (coupant). — Eh bien, oui, c’est moi ! Quoi ! ne semble-t-il pas que votre pavillon soit une église ! Encore entre-t-on bien à l’église sans tant de compliments !…

Madame Durut. — Attends-moi, petit malheureux, je vais t’apprendre à parler ! (Elle lève le bras comme pour le frapper, mais elle n’en a pas le courage, et certain regard qui demande presque excuse est bien d’accord avec le geste menaçant.) Pourquoi avoir appelé cette petite gueuse ?

Loulou (avec humeur). — Vous l’avez bien vu, peut-être. Dame ! si nous nous sommes joints, c’est qu’apparemment ça nous faisait plaisir et que j’avions nos raisons.

Madame Durut (redoublant de fureur). — Vos raisons ! vos raisons ! Ah ! petit coupe-jarret tu fais le mutin, je pense ! tu vas voir ! (Elle fait semblant de chercher un bâton, mais n’a garde de paraître remarquer ce qui serait sous sa main de propre à exécuter son projet de vengeance.)

Loulou (avec arrogance). — N’y venez