Page:Nerciat - Le doctorat impromptu, 1866.djvu/93

Cette page a été validée par deux contributeurs.
82
LE DOCTORAT IMPROMPTU

faiblesses. Si j’ai pu découvrir, l’un des premiers, que chez vous les passions s’allumaient, que déjà la nature demandait et voulait donner, suis-je donc un monstre d’avoir désiré de jouer un rôle dans ce nouvel ordre de choses ? Pourquoi n’aurais-je pas été aussi heureux que le petit Saint-Elme ?… Je vous entends : mon âge… le sérieux de nos rapports… Oui, je vois que vous me contemplez, comme voulant et n’osant me dire : Ce visage étique ! cette barbe !… Eh ! mon ami, tout cela pouvait-il vous choquer, lorsque, dans les ténèbres, j’essayais… — Cessez, monsieur l’abbé, de me rappeler des horreurs… — Ma foi ! mon cher, je n’en parle que parce que tout à l’heure vous me prouviez qu’elles n’étaient pas tout à fait sorties de votre mémoire. Bref, revenons à nos moutons. Vous avez escamoté fort habilement les bontés de mademoiselle, et je vous en loue ; mais, que lui plaira-t-il de faire maintenant en ma faveur, afin que je me taise ? Car enfin, il