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LE DOCTORAT IMPROMPTU

« J’avais pour ami particulier le jeune…, disons Saint-Elme, toujours pour ne désigner personne par son véritable nom[1] ; cet ami, de deux ans plus âgé que moi, cadet de trois enfants d’un père assez dur qui venait de se remarier, et tonsuré pour jouir déjà du revenu de quelques chapelles, Saint-Elme, dis-je, n’aurait eu aucunes dispositions pour être d’Église, si tout de bon il était indispensable qu’un ecclésiastique fût chaste, doux, sobre, sans ambition, etc. Saint-Elme, au rebours, était le plus dissolu de mes camarades ; sans cesse il se faisait quelque querelle par un excès de pétulance qui offusquait en lui le meilleur naturel. Quant à l’orgueil et au désir des richesses, ces défauts

  1. Solange, enfant léger et ne pensant nullement, dans la position où nous le savons, à faire un discours académique, il faut qu’on lui pardonne son bavardage et ses enjambements, d’épisode en épisode. Ceci n’est point un roman fait à plaisir, mais une copie d’originaux auxquels nous aurions mauvaise grâce à changer la moindre chose, l’ouvrage dût-il y gagner quelques degrés de perfection quant à sa forme.