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LE DIABLE AU CORPS.


made sans laquelle il ne marche jamais. À mesure que la Marquise s’arrange pour pouvoir se coucher sur Bricon, l’Abbé s’avance par le pied du lit pour être aussi-tôt à portée de jouer son rôle… Bricon suit tous ces mouvemens de l’œil ; quand tout lui paraît convenablement disposé.)

BRICON, à la Marquise.

Un baiser de grace.

                  (Le mouvement que fait la Marquise pour donner ce baiser, fait qu’elle se présente les fesses élevées. Bricon jette pour lors ses bras autour d’elle, et la retient un moment dans la posture que l’Abbé peut desirer. Il en profite et l’encule avec ménagement.)

LA MARQUISE.

Mon étoile voulait donc que cela fût ! cela est drôle pourtant…

BRICON, à la Marquise.

Maintenant, mon ange, mettez-vous celui-ci.

(Il lui met son vit en main.)
LA MARQUISE.

Ah ! de toute mon ame.

(Elle l’introduit.)


Ils y sont ma foi… tous deux… Je ne l’aurais jamais cru praticable… Poussez… poussez, mes amis, il n’en coûte pas plus maintenant… Dieux ! le joli jeu ! Bricon ?… foutre !… quelles

délices…