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LE DIABLE AU CORPS.

L’ABBÉ BOUJARON, sortant
de la ruelle du lit, où il y a une petite porte qui
donne dans une garde-robe.

Bonjour donc, vous autres ?

LA MARQUISE, au comble de la frayeur.

Grands Dieux !

(Bricon saute à bas du lit.)
L’ABBÉ.

Eh non, mes enfans, demeurez. Je ne me montre pas ici pour troubler vos plaisirs ; mais, par les cinq cents diables, j’en aurai, si je peux, ma part.

(La Marquise se cache totalement sous les
couvertures. — L’Abbé les développant par force.)


Allons donc, Madame Lucrèce ? vous faites l’enfant ! Paraissez… revenez sur l’horizon… Encore une fois, je ne prétends pas… Je sais vivre, n’avons-nous pas, tous, besoin d’indulgence !

LA MARQUISE, se désespérant.

C’est le comble du malheur.

L’ABBÉ.

Terreur panique pour une vétille ! Bricon est de mes amis. Ainsi tout demeurera secret.

BRICON.

Ma foi, Mr. Boujaron, le diable vous savait-là.

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