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LE DIABLE AU CORPS.



Gredin ! cela n’est pas fait pour toi.

BRICON, exalté.

Qu’il m’en coûte, s’il le faut, la vie, mais…

(Il fait tous ses efforts pour avoir la Marquise.)
LA MARQUISE, se défendant.

Mais en honneur, Bricon ? vous sentez, bien… qu’il est impossible qu’une femme comme moi… s’oublie au point…

(Bricon, en bon endroit, pousse et pénetre.)


Ah !… ah !… voilà ce que je craignais… Bricon ?… je… je vous le dis… ôtez cela… Allons… mon ami… ne vous obstinez pas… Dieux !… que ce drôle est vigoureux !… Je suis folle !…

(Elle ne fait plus aucune résistance.)


Ménage du moins… ha !… je…

(Elle colle en même tems sa bouche sur celle de Bricon qui ne se gêne point ; tout se consomme sans aucune précaution de part ni d’autre : ils demeurent quelques momens plongés dans le délire extatique du souverain bonheur.)


Nota. La suite étant d’une grande force, pour peu qu’on soit scrupuleux, on fera bien de ne pas continuer de lire. L’abbé Boujaron qui va paraître, est un très-sale et très-scandaleux personnage.