mour, Nicole, qu’on aurait à moins de ce que
nous savons, jugée fort amoureuse de lui. Pour
leur assurer de l’aisance, leur maîtresse se proposait
de leur donner la propriété d’un joli domaine
détaché de l’une de ses terres ; et pour être à son
tour payée de ce sacrifice, elle comptait les prier
d’adopter, en se mariant, l’enfant qu’elle mettrait
au jour… Mais Nicole et Belamour s’étaient,
comme on sait, mortellement brouillés : mais la
soubrette s’était engouée de cet escroc de Rapignac :
mais quel obstacle encore allait peut-être s’élever
du côté de Belamour !
Nicole, pressentie, déclara net qu’elle épouserait plutôt le diable que l’insolent qui l’avait nattée avec l’humiliant Hilarion. Cependant, comme une confidence en valait une autre ; 1°. Nicole assura que son goût pour le chevalier de Rapignac était absolument éteint, parce que ce vil personnage, pendant sa maladie, avait tâché de lui faire adopter des projets méprisables et qui décélaient une ame ingrate. 2°. Nicole avoua d’avoir fait une nouvelle conquête à la fête du village voisin. Un certain M. de Fortbois, à la vérité, le plus indigent houbereau de vingt lieues à la ronde, âgé de cinquante ans et fort laid, mais susceptible de ces violens transports d’amour qui toujours intéressent les femmes ; et non moins épris, disait-il, des vertus de Nicole, que de ses incomparables attraits, avait déja dix fois