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LE DIABLE AU CORPS.


HUITIÈME PARTIE.


Les désœuvrés du bon ton, très-curieux en ville, comme on le sait, sont encore plus curieux à la campagne. On recevait donc, à celle de la Marquise, tous les papiers publics, journaux et affiches. Dans ces dernieres, un jour on trouva cet article :

« On a quelque chose de très-intéressant à communiquer, à un jeune homme qui, élevé pendant son enfance dans un hospice d’orphelins, en Bourgogne, apprit le métier de perruquier, fut connu sous le nom de Cascaret, et doit s’être apellé depuis Hector. Il a servi différentes personnes des deux sexes en qualité de coiffeur, et on le suppose actuellement à Paris. — S’adresser à Mr. Le Franc, notaire à Saint-Germain-en-Laye ; et à Paris, à Mr. Bonneserre, procureur au Parlement, Place Maubert. »

Cette annonce, qui regardait sans équivoques le cher Belamour, devint au château, le canevas de nombreuses conjectures. — « Ce ne peut être que pour quelque chose d’heureux, (disaient la Marquise et la Comtesse.) Il faudra voir (disait

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