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LE DIABLE AU CORPS.


lui donne cinq à six baisers, qu’il rend de bien bon cœur.

LA MARQUISE, l’embrassant.

Soyez, le bien venu, notre féal. —

(Après l’avoir embrassé.)


M. Dupeville ne vous est pas inconnu, sans doute ? En tout cas vous aurez, mon cher Comte, bien du plaisir à faire son agréable autant qu’estimable connaissance.

(Politesses réciproques entre Dupeville et lui.)

LA COMTESSE.

Quel bon vent t’amene ici, mon cher scélérat ?

LE COMTE.

Le compliment est vraiment neuf !

(À Dupeville.)


Monsieur ? vous êtes, sans doute, au fait des tournures de notre chere impertinente ? et les douceurs dont elle daigne m’honorer ne vous persuaderont pas que je puis en être digne ?

(Il continue.)


Imagineriez-vous, célestes amies, que je viens vous demander asyle ! que je fuis, du moins pour quelques jours, mon hôtel souillé de crimes ! et que je souhaite de trouver parmi vous à oublier de mortels chagrins auxquels il semblait que ma position assez heureuse dût m’exempter d’être en butte ?

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