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LE DIABLE AU CORPS.


on ne laissait pas aussi de lui contester.) Il était donc de son intérêt qu’il agît dans cette circonstance comme un galant homme. Vous savez ce qu’il lui en a coûté.

Il résulte de tous ces détails que Belamour était du moins sensible et franc du collier ; et que, sans l’habitude honteuse de son multiforme libertinage, il eût été fait pour figurer avec bien, de l’avantage sur le théatre du monde.

Quand il eut achevé le récit de ses aventures, ces Dames le louerent beaucoup, le consolerent et lui pronostiquerent du bonheur. Elles prophétisaient sans le savoir, et vous en jugerez, cher lecteur ; puisque, par miracle, la maudite bouteille n’a point défiguré la fin du roman de notre intéressant hermaphrodite.

Me voici enfin au courant de mon original, et c’est le Docteur qui va poursuivre…





La Marquise, la Comtesse et l’honnête Dupeville se promènent ensemble dans une galerie au bout de laquelle, par une grande croisée ouverte, l’on a vue sur l’avenue du château. Dupeville apperçoit le premier une voiture à six chevaux, qui s’avance du meilleur train, précédée et suivie de quelques gens à cheval.

DUPEVILLE, à la Marquise.

Voici certainement, Madame, une bril-

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