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LE DIABLE AU CORPS.


sant, que le propice Baron crut devoir dire, afin de nous avertir, il y a de l’écho dans cette chambre. Nous faillîmes éclater, et nous ne nous en empêchâmes qu’en nous portant bien vîte mutuellement une main sur la bouche. — Ce qui ne fut pas moins dangereux pour le sérieux d’où dépendait notre sûreté, c’est l’incroyable conversation de l’autre couple ; les vieilles galanteries bourgeoises dont la reconnaissante Mme. Culchaud gratifiait son chef enfileur ; les exclamations indicatives par lesquelles elle nous convainquit que si, pour lors, elle était dévote, ci-devant du moins elle avait été une fieffée coquine. — Vive une maman ! (continuait le Baron en lui claquant la fesse.) — N’est-ce pas ? — Une morveuse comme votre fille, par exemple, je ne donnerais pas un écu pour lui en faire autant. — Il faut un peu d’acquis, compere : cela est vrai. Le pauvre défunt, qui s’y connaissait, trouvait que je faisais cela comme une divinité. — Que la peste m’étouffe, ou pour connaître le suprême plaisir de la chose, il faut avoir enfilé ma commere Culchaud. — Ces ébats consommés, la prudente mere se souvint qu’après l’avoir long-tems cherchée, sa fille et Cascaret devaient revenir. — Grand merci, petit compere, dit-on avec un baiser de clôture. Il y avait long-tems que j’en avais envie… — Avec moi ? — Et avec qui donc, Poulet ? Mais me seras-tu fidele ? — Ah ! j’en réponds : que les cieux, la terre, l’enfer… que la foudre… — Un autre baiser fut le prix de ces amoureuses imprécations : après quoi la fortunée commere proposa de manger une rôtie-au-sucre. Le Baron la trouva