que, désormais, il serait le protecteur de notre
amour ; que son appartement serait à nos ordres ;
et que tandis que je m’y vengerais de
son espiéglerie, dans les bras de la fille, il
irait à ses risques et périls, occuper la mere.
Ce n’est pas au surplus ce que je trouvais de
plus méritoire à son bon procédé, car Mme.
Culchaud, âgée à peine de 39 ans, était encore
de bien bon aloi. — Qu’en penserais-tu,
Cascaret, (me disait d’un ton goguenard mon
bon apôtre de Baron) si, pour te tranquilliser
à l’avenir sur le compte de ta Nicole, je me
rabattais de bien bonne foi sur la mere ? Hein ?
— Eh, mais ! si le cœur vous en dit ? — Cette
diable de femme m’a déja deux ou trois fois
répété que, dans son pays, de compere à commere
il n’y a pas grand chemin à faire pour
se trouver quelque chose de plus. Je vois qu’il
faut en découdre. Eh bien, demain pour l’amour
de toi… Cela est encore rond et ferme.
À propos, ce soir… remercie-moi donc, je t’ai
fait voir le dessous des cartes ? Çà, franchement,
qu’as-tu observé ? — J’avais bien l’esprit assez
libre pour faire attention à cela ! — Tu mens :
j’ai très-bien remarqué ton regard s’enfournant
sous les jupes de ma fraîche commere. Allons,
avoues que tu as vu un cul superbe ? une fourrure
des plus fournies… — Il me fit rire : nos
yeux se rencontrerent avec attendrissement ; il
m’embrassa ; je lui pleurai sur la face… Jamais
il ne voulut souffrir que je montasse à ma
chambrette… Je partageai son lit…
Vivent les bons caracteres.