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LE DIABLE AU CORPS.

LA COMTESSE, bas à Dupeville.

C’est celle d’hier soir.

                  (Dupeville ne répond que par une mine analogue à la douceur de son caractere.)

LA MARQUISE, avec bonté.

Gardez-vous de songer à me quitter, Nicole ; je vous aime ; vous m’êtes attachée : c’est assez pour que tout puisse être oublié. Prenez le tems que vous jugerez nécessaire pour vous remettre des secousses qu’une mystification, qui m’a déplu, doit vous avoir fait éprouver. Je ne veux de vos services que lorsque vous vous sentirez en état de m’en rendre sans trop prendre sur vous. Jusques-là, vivez avec les autres, ou dans votre particulier, comme vous le trouverez bon ; mais la paix avec tout le monde ? — Allez.

                  (Nicole attendrie jusqu’aux larmes, tombe aux genoux de sa maîtresse, et les lui baise.) — (En silence.)


Va, ma chere Nicole, tu me fais mal… Embrasse-moi… Va-t-en.

(Nicole sort.)





Philippine revient agitée, tremblante…

PHILIPPINE.

Justes Dieux ! — Madame ?… Je n’en puis plus… La respiration me manque… M. Belamour et M. de Rapignac…