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LE DIABLE AU CORPS.

NICOLE, avec un baiser.

Eh bien, gardons une poire pour la soif.

LE CHEVALIER.

Cap-dé-bious !

(Il lui fait toucher ses génitoires.)


En voilà deux, mon chou, qui né sont pas poires molles.

NICOLE, riant.

Ce sont des pommes, bijou ; c’est du court-pendu[1]

Laissons les pauvretés que, sur ce ton, purent ajouter deux êtres qui n’avaient pas tout-à-fait reçu leur légitime en esprit, et disons un mot de ce qui se passait ailleurs, pendant qu’ils employaient si bien leurs momens.





Après le coup de théatre de la séraphique barbe immolée chez Nicole, les spectateurs s’étaient dispersés. On avait conduit dans deux appartemens séparés, M. Dupeville (le même dont il a été beaucoup question dans le 1.er Volume de cet Ouvrage) et M. le Chevalier de Rapignac, celui qui vient de paraître sur la scene :

  1. Une espece de pomme, qui tient de fort près au bois de l’arbre, se nomme, dans la Province de Nicole, Court-pendu et même, par contraction, Capendu. — C’est à ce fruit que se rapporte l’espece de pointe qu’elle a voulu faire.