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LE DIABLE AU CORPS.


SEPTIÈME PARTIE.


Qui donc étaient ces deux Cavaliers survenus si tard avec la petite Comtesse de Motte-en-feu chez notre Marquise, et qui furent témoins du malheureux échec arrivé, dans la chambre de Nicole, à la barbe d’Hilarion ? — La suite de ces aventures, cher Lecteur, vous fera connaître ces deux personnages qui ne vous sont pas, au surplus, absolument étrangers.

NICOLE, que nous avons
laissée enfermée chez elle, boudant, débarrassée de ses
tresses, mais non tout-à-fait encore des vapeurs de son
Malaga soporifique, s’était, malgré son chagrin, laissée
aller au sommeil. — Il pouvait y avoir environ deux
heures qu’elle reposait et l’effet du breuvage tendait assez
pour lors, à sa fin, pour que le bruit que faisait quelqu’un
se fit entendre : on grattait et frappait alternativement à
la porte.


— Qui va là ?

UNE VOIX, sourde.

Quelqu’un. — Ouvrez, s’il vous plaît ?

(Point de réponse… Un moment de silence, on gratte… on frappe…)

Mademoiselle ?

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