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LE DIABLE AU CORPS.


il ne s’agissait que de quelques bains ; du travail d’un habile dentiste ; et d’établir, une fois pour toutes, que lorsqu’il arriverait au Révérend d’être commandé pour son priapique service, il lui conviendrait de prendre, dès la veille, les précautions de propreté les plus exactes ; de ne manger, de ce moment, ni oignon, ni fromage ; d’user, au contraire, de certain cachou propre à plus d’un bon effet, et dont on aurait soin de le pourvoir… Finalement, dès la seconde séance, (qui, par parenthese, fut d’une nuit entiere, et valut, à Nicole, dix complets remerciemens de son antérieure indulgence) il y eut un traité mutuel de conclu, en vertu duquel la soubrette, s’engageant à gratifier le Révérend d’un demi-louis par conférence, (car il ne fallait pas que le pauvre diable fît la guerre à ses dépens) il s’engageait à la servir (sans aucune aliénation de ses facultés masculines) dans tous les appétits naturels ou de caprice qu’elle pourrait lui témoigner.

    accomplies prodigues de leurs délicieuses faveurs, pour des Satyres, des Egipans, des monstres, en un mot, cornus, barbus, animaux jusqu’à la ceinture, etc. — Pourquoi donc, dans un tableau moderne, un Capucin ferait-il mal au cœur ! Les Moines sont les Satyres et les Egipans de notre siecle. — C’est le cas de dire : ils n’ont pas le caquet… etc., ils ont ?… certain je ne sais quoi… — Je ne sais quoi, c’est ce qu’on sait très-bien, et dont les Dames font très-grand cas : en un mot, ce qu’avait Hilarion, d’ailleurs vilaine et haïssable créature. (Note des Éditeurs.)