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LE DIABLE AU CORPS.


des passions et au délire des sens ; quand on sentit qu’après avoir largement consommé le second outrage, il avait encore l’effronterie de demeurer là… « Voilà donc de votre belle besogne, infâme corrupteur, (lui dit, en se soulevant, mais sans le dénicher, la Lucrece courroucée ;) voilà donc comment vos pareils se jouent de la confiance qu’inspire un habit censé l’uniforme de la continence, et, plus encore, cette abominable laideur qui semble nous assurer, qu’auprès de vous, notre sexe… hélas, trop faible ! ne court aucun danger… Ôtez cela. »

Comme cette belle mercuriale n’avait rien de fort effrayant par elle-même, et que la seule chose qui pouvait prouver du mécontentement, était négligée ; le terrible assiégeant, toujours maître du poste, et qui n’avait pas encore épuisé sa valeur, fit la sourde oreille, se remit à faire le diable à quatre ; attira si bien l’attention de la sermonneuse, qu’elle ne savait plus ce qu’elle disait… Fortement ramenée sur le bord du lit, elle reperdit les deux ou trois pouces de terrain qu’elle avait dérobés à l’ennemi pendant le pour-parler. La voilà retombée sur son dos, plus enclouée que jamais… cognée, secouée… d’une vigueur !… « Ce n’est donc pas pour rire (dit-elle :) eh bien… » C’est dans ce moment que l’arrogant Hilarion commence à trouver une adversaire vraiment digne de lui… Quel assaut !

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