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LE DIABLE AU CORPS.


ont de quoi damner un Saint.)

Elle est horrible !… noire comme l’encre… et grosse ! ôtez… ôtez-moi la vîte…

HILARION.

Quoi, s’il vous plaît, Mademoiselle ?

NICOLE.

Une affreuse araignée… Dépêchez-vous donc… ôtez. Je les crains à la mort, et pour un empire je n’en toucherais pas une avec mes doigts… Voyez… cherchez… allez donc… Ce n’est pas le cas d’y mettre du scrupule…

(Détournant la tête.)


Tâtez… fouillez : pourvu qu’elle se trouve et que j’en sois délivrée…

HILARION, obéit.

Il n’y a rien, je vous jure.

NICOLE, levant un bras.

Oh, le mal-adroit ! — Je la sens courir là-dessous… —

Elle expose, de la sorte, un fuyant de tetton, et tout le plafond duveté d’une aisselle… Ces objets ont bien leur genre de beauté. C’était sur le pied du lit que se faisait cette belle chasse. Nicole, non sans dessein, peut-être, s’y était assise pour donner sa croustilleuse audience. Qu’on se la représente donc pittoresquement jetée,