trouver. — Depuis quelque tems, la donzelle se
l’appuyait régulierement une ou deux fois par
semaine ; c’est-à-dire, aussi souvent que la tournée
de l’affidé quêteur le ramenait à cette campagne.
Il est bon de déduire ici les motifs qui
déterminaient Nicole à se donner le passe-tems
de cette intrigue.
Premiérement, l’éloge, non suspect, que comportaient les confidences de la Marquise, ennoblissant Hilarion dans l’opinion d’une connaisseuse telle que Nicole ; et ce que sa propre expérience lui avait fait aussi remarquer d’avantageux chez le pere, ajoutant au bien qui se disait de lui ; ces deux germes de curiosité n’avaient pas manqué de produire le fruit hâtif d’un desir nourri, pressant, qui l’avait promptement décidée à s’éclaircir du vrai degré de mérite dont le Moine pouvait être doué.
Secondement, cet essai était, in petto, fixé au plus prochain retour de l’ambulant Hilarion, (parti, pour lors, à l’occasion du faux-bond que venait de lui faire le petit frere Félix : celui-ci, disparu depuis quelques jours, était l’objet d’une absence, qui donnant à l’imagination de la soubrette, le tems de s’exalter, fortifiait encore son caprice.)
Or, comme si tout eût voulu concourir à la jeter dans la capucinade, ce fut précisément pendant que le mérite du révérend la piquotait, et