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LE DIABLE AU CORPS.


en vrai Moine, d’un seul coup, jusqu’au deux tiers de sa longueur ; le reste n’est point encore niché que déja cette pompe foulante, dont les réservoirs sont surabondamment pourvus, darde jusqu’au plus profond du brûlant vagin, de gros bouillons de son onction prolifique… Cependant, il est douteux si quelques sanglots concentrés, que fait entendre alors la docile victime de ce monacal sacrifice, ne sont pas ses derniers adieux à la vie… N’importe : le sacrificateur, inspiré jusqu’au délire, est en trop beau chemin. Son fougueux boute-joie n’a pas pris ainsi le mords-aux-dents pour s’arrêter au début de sa course. Pour un frocard crevant de santé, ce qui vient de se passer n’est qu’un léger prélude. Il reste donc, et le voilà tout aussi-tôt qui vous étreint, secoue et travaille… Est-ce une femme ? Est-ce un cadavre ? C’est ce que nous allons savoir.

Sous un double poids, et tourmenté par les maladroits autant que vigoureux efforts du tapeur endiablé, le lit, de structure assez délicate, se plaint d’abord, puis gémit ; puis, par un craquement fort expressif, semble demander grace. Par ce bruit, auquel il n’est plus au pouvoir du Moine de faire attention, Nicole et Belamour, dans une piece contiguë, quoique profondément recueillis à l’occasion d’une scene à peu près semblable dont ils se donnent le plaisir, sont distraits… Et ce qui se passe chez leur bonne

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