complaisance et plaisir, le rôle de Socrate. Son
Alcibiade fémelle est fiere, avec la derniere impudence,
de la victoire que son caprice remporte sur
les préjugés d’un sage, auquel elle n’a pas eu la
peine de pousser le moindre argument, puisqu’ils
ne se comprennent point. Son air conquérant
semble prendre tout le monde à témoin de l’ascendant
de ses rondeurs et du peu de solidité qu’ont
d’ailleurs, contre les attaques de la beauté, les
remparts orgueilleux de la sublime philosophie. —
C’est peut-être ce triomphe de la dépravation
anti-conine[1] qui décide enfin la farouche Nicole,
plus ivre que la Comtesse, et traîtreusement saisie
par l’obstiné Frédéric, à souffrir, en riant pour le
coup, la postdamique initiation. Empalée par le
Prussien assis, et renversée sur le bras dont il soutient
le buste tourné vers lui pour donner et recevoir
des baisers, Nicole, par un écart nécessaire
à son équilibre, met fort à découvert l’attrayant
objet du culte ordinaire. Son orifice vermeil et
palpitant s’entr’ouvre et semble appeller un fouteur.
Mais les feux de nos Messieurs sont amortis ; ils
n’en sont plus à se ruer sur la premiere proie qui
leur est offerte. La seule Comtesse est frappée de
l’avantage de la pose, et l’apostat Adolph venant
d’achever avec elle tout ce qu’elle a voulu… zest,
- ↑ Quand un mot nécessaire manque, il faut bien le forger.