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LE DIABLE AU CORPS.


qu’elle goûte à cette maniere d’être fêtée n’échappe point, la promene à dessein, la présente devant chaque glace, l’approche de tous les grouppes, et la soulevant par dessous les fermes rondeurs qui touchent au point d’appui, la fait sautiller de façon que la pompe prolifique ne peut manquer de darder bientôt sa sublime liqueur ?… Mais un cas précieux intervenant va traverser cette piquante jouissance. Le Tréfoncier, oisif depuis quelques minutes, fait semblant d’imaginer que Zamor, introduisant sur la scene et promenant les belles fesses de la Marquise dans une position si favorable aux experts, trouvera très-bon que quelqu’un les apostrophe, et, sans rien enlever à son bonheur, s’y lie en le soulageant de la moitié du poids qu’il supporte… Voilà donc aussi-tôt notre fougueux pygolâtre à la poursuite de son objet chéri : deux pastilles, dont il vient de se restaurer, lui prêtent pour le moment à grosse usure autant de vigueur qu’il a de desir. Nul doute qu’il ne se distingue dans le brusque assaut qu’il médite et n’emporte le poste, mais Zamor n’a point souscrit à cette usurpation ; tout le respect qu’il a pour le noble maître du logis et des cérémonies ne le décide point à partager avec lui. Cependant il n’affecte ni retraite incivile, ni téméraire opposition. C’est assez de tromper avec une imperceptible adresse chaque effort du luxurieux Prélat : autant de fois le pal