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LE DIABLE AU CORPS.


cieuses[1]. Zamor, retenu par le Tréfoncier, et chargé de seconder dans le service son attrayant compatriote, apporte devant elle une énorme jatte du punch le plus raffiné : elle en remplit, avec beaucoup de graces, des verres que Zamor porte à la ronde. Zinga, tour-à-tour prépare des rasades de ce charmant breuvage, et distribue des ailes de volailles, du filet de gibier et d’autres viandes froides, qui sont à l’un de ses côtés sur une petite table, tandis que, de l’autre, sur une table pareille, il y a des pâtes, des sucreries ; toutes sortes de fruits, de vins et de liqueurs. Les cavaliers ne demandent pas mieux que d’aider la charmante Zinga dans ses fonctions, et marquent bien de l’empressement à servir les Dames : le Prélat donne le ton de la galanterie, de l’enjouement ; et l’exemple de cette familiarité franche qui est un préliminaire indispensable des folies auxquelles tout ceci doit aboutir. — Philippine et

  1. Nous avons été frappés, (comme le sera sans doute le lecteur) du changement de ton que le Docteur affecte dans cette partie de son ouvrage. Au dialogue succede inopinément la narration ! Pourquoi ? — C’est ce qu’il n’a pas eu l’attention de nous expliquer, et à quoi nous ne pouvons supposer d’autre motif, sinon que le mouvement rapide qu’on remarque dans ce qui suit comportant fort peu de discours, le lecteur n’aurait à-peu-près rien su, si on ne lui eût transmis (comme dans ce qui précede) que la conversation. — Elle est nécessairement confuse, et fatigante à lire quand elle est tenue par une dixaine de personnes. (Note des Éditeurs.)