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LE DIABLE AU CORPS.

LA COMTESSE.

Eh bien, ma chere, courage ! Vous avez, de moi, je le vois, une opinion fort avantageuse !

LA MARQUISE, lui donnant
la main avec un sourire amical.

Mon Dieu, Comtesse, nous nous connaissons assez, pour pouvoir plaisanter de tout ensemble sans nous fâcher.

…(Comme s’avisant tout-à-coup.)


Mais à propos. Je perds la tête, je crois ! J’allais oublier tout net de répondre à un billet fort pressant, par lequel on me demande, pour mes affaires, des papiers essentiels qu’il faut avoir encore le tems de chercher…

(Elle se leve.)


La coiffure se finira quand nous pourrons…

BELAMOUR.

Si Madame avait pu donner encore dix minutes, c’était fait.

LA MARQUISE.

Il ne m’en faut que vingt pour ce qui m’occupe en ce moment.

(Elle va sortir.)
LA COMTESSE, d’un ton badin.

Et vous me confiez, comme cela Belamour ? Nous allons demeurer tête-à-tête ?

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