(et peut-être un peu plus que parrain de la
fille) voulait absolument le mariage en question,
et donnait, en conséquence, deux, mille écus,
avec cette clause pourtant (disait le généreux
parrain) qu’on lui permettrait d’emmener sa
filleule pendant quelques jours à la campagne,
afin de la bien instruire en particulier des importans
devoirs de son futur état. Cet arrangement
avait l’approbation de la mere ; la fille
l’avait appris en écoutant tout bonnement aux
portes, mais il devait être un secret impénétrable
pour le futur. Nous sommes au moment
où la jeune personne, ainsi négociée, ne pouvait
presque plus éviter cette mal-honnête
absence, dont elle était assez pénétrante pour
calculer tout le danger.
Quel fut l’avis de M. le conseiller intime ? car je vois clairement qu’une ouverture de cette espece n’avait d’autre but que de se procurer, de votre part, un plan de défense et de conduite utile à vos mutuels intérêts ?
Sans contredit. Aussi conseillai-je à merveille pour nous… Vous dire que le charmant objet de mes vœux était… Nicole…
Nicole !
Oui, Madame : la même qui a l’honneur de vous servir…