Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/274

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
240
LE DIABLE AU CORPS.

LA MARQUISE.

Mettez-vous là toutes deux… Asseyez-vous… je vous le permets…

(Elles sont assises.)


Écoutez, mes enfans : je vous aime l’une et l’autre, vous le savez ? je crois vous en avoir donné des preuves ?

NICOLE.

Assurément, Madame.

PHILIPPINE.

Vous savez, Madame, Combien j’en suis pénétrée de reconnaissance.

LA MARQUISE.

Eh bien ! pour me récompenser, vous me faites, à l’envi, tout le chagrin que vous pouvez.

NICOLE.

Comment cela, Madame ?

LA MARQUISE.

Vous qui parlez, vous détestez Philippine, la meilleure enfant du monde ; et pour la faire bien enrager, vous faites, dit-on, cent mauvaises plaisanteries sur certaine aventure d’âne, dont je suis sûre que la Comtesse de Motte-en-feu vous aura fait un récit peu fidele ?

NICOLE.

À moi, Madame !