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LE DIABLE AU CORPS.


égarés : tout-à-coup de feu, tout-à-coup larmoyans de desirs.)


Cela serait pourtant drôle, tandis qu’ils sont là.

(Hector se jette à corps perdu dans ses bras.)


Va, ce transport me suffit… Je ne souffrirai pas… Tu te tues !

(Il ne tient compte d’une faible
résistance.)


Attends donc…

(Elle donne des facilités.)


Puisque tu le veux absolument…

(Il l’enfile. —
On siffle. — Elle se fâche.)


Eh foutre ! qu’ils prennent patience ! —

Ils expédient le plus diligemment qu’ils peuvent cette reprise amoureuse. Pendant leur chaude besogne, ils gardent l’un et l’autre un silence absolu. Mais leur allure est le superlatif de la vivacité. On n’entend qu’accens et soupirs : l’ottomane gémit sous des secousses précipitées. Ils tombent dans le plus complet délire… Hector se dégage enfin : la Marquise se tordant sur le meuble, dit :


Et l’on survit à cela !

Hector lui baise la main et se retire. Elle sonne un moment après : on vient la mettre en état de se montrer à la compagnie.

Depuis