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LE DIABLE AU CORPS.


» de son respect ». — Fort bien. Est-ce vous qui l’avez si joliment peignée ? — Oui, Monsieur. (Je mentais.) — Grand merci, mon petit ami… Mais, (comme en se ravisant) venez avec moi, vous la mettrez sur la tête de bois, je vous en donnerai une autre et… quelque chose pour vos peines. — Ces mots se disaient avec je ne sais quel air distrait et contemplatif, dont je ne me suis pourtant souvenu que par la suite, et en y réfléchissant.

LA MARQUISE, riant.

J’aime à la folie sa maniere pittoresque de conter ! Il me semble voir un petit ingénu, portant avec respect le couvre-chef d’un saint ecclésiastique… Je devine celui-ci, déja brûlant dans sa peau… Mais continue, mon bon ami.

HECTOR, souriant.

Mon Chanoine, sans que j’y fasse beaucoup d’attention, pousse le verrou de sa porte principale…

LA MARQUISE.

Voilà mes soupçons confirmés.

HECTOR.

Il s’avance vers un escalier tournant, obscur ; je le suis : nous sommes enfin au premier étage, dans une chambre assez mesquine, où, sur une table mal-propre, sont demeurés les restes