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LE DIABLE AU CORPS.


n’ai pas envie de coucher ici. — Votre serviteur, toute belle ! Bonne chance, Mons Hector…

                  (Il se retire en riant aux éclats, sans que le couple s’occupe de lui.)





Après la retraite du Tréfoncier et la fin des chauds ébats qu’on vient de peindre, la Marquise quitte un moment Hector, en lui ordonnant d’attendre son retour : elle va se purifier, soin important dont elle ne se dispense jamais après de semblables aventures. En rentrant, elle jette ses bras au cou d’Hector, et lui donnant le baiser le plus tendre, elle lui dit :

LA MARQUISE.

Prends place à côté de moi, mon cher Hector.

HECTOR, tombant à genoux.

Non, Madame : ma place est à vos pieds : trop heureux de devoir à vos bontés le droit d’y être.

LA MARQUISE, avec un baiser.

Leve-toi, mon ami… Leve-toi… Faut-il que je te l’ordonne ? — Viens : partageons cette ottomane, et conte-moi, mais bien fidélement, toute l’histoire de ta vie. Elle doit être une chaîne d’événemens bien intéressans ?