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LE DIABLE AU CORPS.

LE TRÉFONCIER.

On s’entend, enfin.

(À Hector.)


Écoute derechef, mon ami. Tu fus un fortuné maraud : les plus délicieuses coquines du grand et joyeux monde t’ont mis dans le secret de leur tempérament et de leurs caprices ; mais saches, trop heureux Hector, que tu n’as encore rien vu, rien goûté ; qu’on n’a pas autant de charmes… Tiens : admire…

                  (En même-tems, il leve brusquement, et aussi haut qu’il peut, les juppes de la Marquise.)

LA MARQUISE.

Voilà bien la plus fiere insolence, par exemple !

LE TRÉFONCIER.

Ne prenez pas garde, Madame. Il faut bien instruire un nouveau serviteur.

(À Hector.)


C’est le feu, vois-tu ? c’est la foudre… Il ne s’agira pas ici comme chez la Princesse… de souffler des cendres chaudes qui ne donnent jamais une étincelle ; ni comme chez l’illustre Baronne… là-bas, tu m’entends ? de battre à froid une vieille lame qui a perdu tout son ressort ; ni comme… etc. etc. etc. — Enfin tu vas, trop heureux impur, trouver la sensibilité perfectionnée… Un regard… une posture… un rien… crac… cela part… — Oh ! quand il s’agira d’en découdre… ce sera pour le coup… Ma foi, tire-t’en comme tu pourras…

                                                                                                    (Hector,

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