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ARGUMENT

Un Âne, monture de fantaisie de la marquise ; animal docile d’un beau gris-foncé, rayé de noir chanfrein blanc, sabot mignon, d’ailleurs tous les attraits qui peuvent rendre un âne intéressant.


La scene est, le matin, dans la chambre à coucher de la marquise, endroit délicieux qu’on peut nommer le temple de la mollesse et du libertinage. Tout y est recherché : les moindres ornemens y sont analogues aux goûts sensuels de la divinité qui l’habite, et propres à faire naître des desirs. Le lit est le trône de Vénus. Tout près, est une petite garde-robe commode, et de laquelle on verra qu’un acteur principal a su tirer parti. — L’après-midi, la scene se transporte dans le cabinet du jardin, réduit mystérieux destiné aux folies mignonnes ; décorations lubriques et sans énigme ; facilités adroites, avantageuses : meubles d’un goût exquis et favorables à tous les caprices de la marquise.