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LE DIABLE AU CORPS.


on en sort pour se plonger vigoureusement un doigt au-dessous, je me sens alors inondée d’un torrent enflammé, et je m’écrie dans le délire du plus vrai plaisir : — Ah ! foutre ! vive le juif et la sublime immortalila del Cazzo ! Je n’ai pas achevé de proférer ce vœu, que il Cazzo immortale est déja rentré dans son premier gîte ; j’y suis agréablement limée pendant plusieurs minutes ; un doigt habile entretient en même-tems l’aise de l’autre poste, où l’on vient enfin réaliser comme la premiere fois, avec une étonnante profusion…

LA MARQUISE.

Tout cela est très-orthodoxe. — Et huit !

LA COMTESSE.

On m’abandonne encore. Je fais une ample toilette, croyant bien avoir reçu, pour le coup, le bouquet au feu d’artifice. Point du tout : un moment après on reparaît ; le jeu recommence de plus belle. Cette fois c’est un boutejoie qui me paraît énorme, et j’admire comment la magique immortalita, non-seulement entretient une si rare vigueur, mais semble ajouter encore aux dimensions de l’instrument de ma félicité…

LA MARQUISE.

Pour le coup, je ne t’écoute plus ; tu me bernes et me fais des contes de la Mere-l’Oye.

LA COMTESSE, sérieusement.

Parole d’honneur, ma chere, je n’altere