Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/186

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
158
LE DIABLE AU CORPS.


mon alcôve, en habit de combat ; c’est-à-dire, nud, à la réserve d’une chemise et d’une robe-de-chambre de Perse, très-légere, que mes chalands trouvent toujours dans la garde-robe où ils déposent leurs habits.

LA MARQUISE, souriant.

Il y a, chez toi, beaucoup d’ordre !

LA COMTESSE.

Mon bien-aimé Tournesol, exhalant, en effet, je ne sais quelle odeur aromatique, mais fort agréable, m’exploite deux fois comme il faut et sans reprendre haleine. Il me quitte, bouche close, à cause de son eau… — Environ cinq minutes après, on revient.

LA MARQUISE.

Bon : cela s’annonce à merveille.

LA COMTESSE.

Je suis encore supérieurement tapée deux fois.

LA MARQUISE.

Charmant !

LA COMTESSE.

Nouvelle absence ; nouveau retour : on me baise encore, un peu moins vigoureusement, mais plus voluptueusement, une et deux fois.

LA MARQUISE.

En voilà déja six de bon compte ?