moins, il s’était occupé des moyens de se
procurer une vigueur factice, et qu’enfin il
avait eu le bonheur de trouver un juif italien,
possesseur d’une drogue précieuse, nommée
l’immortalita del Cazzo, mais dont il voulait
pourtant ne me faire connaître l’excellence que
lorsque nous la mettrions ensemble à l’épreuve.
Je voulus en savoir davantage. La complaisance
de Tournesol, et l’espoir d’une nouvelle moisson
de plaisirs, lui valurent, de ma part,
mille caresses passionnées. J’étais furieuse de
ce qu’il n’avait pas apporté sur-le-champ cette
immortalita del Cazzo, dont la moindre propriété
(car il fallut bien me les déduire) était
de mettre l’homme le plus invalide en état de
faire la douce chose deux ou trois fois d’une
haleine.
en tirant ses tablettes.
Pardon si j’interromps, ma chere ; mais il faut que j’écrive… l’immortalita del Cazzo.
Et le nom du juif, le sais-tu ?
Un moment. — Tournesol ajoutait : « Les effets de cet élixir sont si prodigieux que je doute encore de sa vertu. Il y a d’ailleurs des formalités ridicules qui semblent décéler quelque charlatanerie ; et je ne sais si je dois m’exposer à être peut-être pris pour dupe ».